J’en avais toujours rêvé sans jamais le faire. Beaucoup le font après le BAC, d’autres à la fin ou pendant leurs études, d’autres sur un coup de tête : partir à l’étranger.

Moi mon étranger pour les études, ce fut « Montpellier ». C’était déjà à 6h de train de chez moi (Pau). Je ne connaissais personne là-bas et j’avais 17 ans. Puis la vie est passée. Des opportunités loupées ou simplement pas créées. J’ai commencé à m’ouvrir au Monde et vraiment voyager, il y a tout juste 2 ans en partant en Thaïlande, à l’âge de 28 ans.

Cette année, c’est l’année des 30 ans pour moi. Est-ce pour ça que tout change dans ma vie et que je réalise plein de choses. Je ne pense pas, je pense que nous sommes tous différents, qu’on grandit tous à notre vitesse. Le 2 juin dernier, je prenais donc un aller simple pour Londres sans savoir si j’y partirai une ou deux semaines ou peut-être plus. Un aller simple seule. Vous me direz, mais ça va, plein de gens le font, puis partent même plus loin… C’est vrai mais pour c’était ça mon « truc de fou » mais surtout mon rêve.

 

Pourquoi Londres ?

Londres et moi, c’est un peu spécial finalement. 

A Londres, je n’y suis jamais restée très longtemps, des petits séjours de 2 à 5 jours. J’y suis quand même allée 4 fois avant de partir aujourd’hui. Deux fois avec ma maman et ses copines, une fois en express pour le boulot et une fois entre amies pour courir.

Je m’y suis toujours sentie bien. La diversité, la créativité… Cette ville me booste et me donne envie de voir ma vie différemment, avec plus de couleurs et « plus loin ».

C’est ici que j’ai pris les décisions qui ont changé ma vie dont celle de démissionner de mon CDI pour me lancer à mon compte.

Puis ce n’est pas trop loin, je peux continuer à travailler normalement, sans gros décalage horaire et puis surtout une chose… Je ne parle pas anglais. C’est vraiment un de mes regrets. A l’écrit comme à l’oral, l’anglais et moi on n’est vraiment pas friend. Il n’est jamais trop tard pour apprendre l’anglais.

C’est aussi la ville de la collocation. Je vis seule depuis que je suis partie de chez mes parents (exit quelques mois où j’avais emménagé avec mon mec). Vivre avec des inconnus à 29 ans après 12 ans de vie solitaire…


Alors pour résumer j’ai choisi Londres pour :

  • Apprendre l’anglais
  • Sortir de ma zone de confort et de ma discrétion. Oui, car tu me vois raconter plein de blagues en stories et être à l’aise mais « en vrai » je suis assez discrète, pas toujours à l’aise, j’ai souvent besoin d’un temps d’adaptation et surtout de moments pour moi. Je n’aime pas téléphoner, déranger les gens, m’imposer, demander un renseignement, aborder les gens
  • Travailler loin de chez moi : Pas de vacance au programme, la rentrée s’annonce chargée mais justement ! Profiter de cette ville et d’être loin pour prendre du recul, mieux appréhender la rentrée.
  • Lâcher prise et rester ouverte à tout ce que cette aventure pourra m’offrir.

Comment ?

Y aller : Le transport

J’ai tout simplement pris un aller simple en avion depuis Bordeaux. Pas de chance, il a été annulé en pleine nuit. Mais je n’ai pas baissé les bras, j’ai de suite retrouvé un autre vol à 3h du matin. Peu importe l’aéroport, je souhaitais y aller. Depuis Bordeaux il y a de nombreux vols via la compagnie low-cost.
Ce n’est pas les meilleures compagnies, je vous recommande d’arriver bien en avance si vous avez un bagage en soute, même si votre vol risque d’avoir du retard… Mais vous pouvez trouver des aller-retour pour Londres à 80€ (avec bagage en soute) même en pleine saison.

Trouver un hébergement : J’ai choisi la collocation !

Pourquoi ? 

Pour moi le meilleur moyen de m’immerger. Vivre au quotidien avec des Anglais.
Attention : A Londres la collocation est répandue et une nécessité plus qu’un choix. Personnellement, j’ai plus co-habité avec mes colocataires que vraiment vécu. J’ai cru que c’était moi au début puis les londoniens m’ont rassuré en me faisant comprendre que c’était normal d’autant plus que je vivais avec un couple. Ils avaient leur quotidien et moi le mien. On échangeait dès qu’on se croisait. Ce fut une super expérience et je ne regrette pas du tout ce choix.

Comment j’ai trouvé ma collocation ?

J’ai commencé à chercher sur les sites de collocation, mais finalement, mon séjour étant court je ne pouvais pas trop me permettre de me tromper. J’ai donc choisi la sécurité avec Airbnb.
En effet sur Airbnb tu as les avis des anciens locataires puis la location d’une chambre n’était pas beaucoup plus élevée (une location est aux alentours de 850€ en zone 1/2, j’ai payé 950€ pour le mois).
Bon à savoir : pour pas mal de Airbnb le prix de la location baisse si vous restez 1 mois (j’en ai vu jusqu’à -25%).

Tu n’as jamais utilisé Airbnb ? Profite de mon code de parrainage et de -25€ offert sur ta première location ! 


Retrouvez toutes mes astuces pour trouver un bon Airbnb (coming soon)

Que faire ?

Travailler :

Je suis à mon compte, je peux donc travailler de partout. Londres est une ville idéale pour ça. Il existe un grand notre de co-working et de nombreux cafés accueillent les personnes souhaitant travailler (attention : certains limitent quand même leur accès en coupant par exemple le wifi ou interdisant les laptops aux heures de pointe). J’ai adoré cette dynamique et j’ai énormément travaillé.

Cependant, j’ai réalisé qu’avoir déjà un travail ça m’empêchait de m’intégrer vraiment. En ne restant qu’un mois, je ne pouvais pas plus m’impliquer dans les espaces où je travaillais. Je me suis donc sentie plus en transit qu’investie dans la vie d’entrepreneur.

Je pense cependant que si je souhaite rester plus longtemps, Londres et ces espaces pourraient m’apporter énormément.
Retrouvez toutes mes bonnes adresses co-working à Londres (coming soon)

Pour apprendre vraiment l’anglais, sur un mois, je pense que l’idéal reste de trouver un petit boulot sur place. Ce n’est pas une chose très difficile à Londres. N’hésitez pas à passer par les groupes Facebook comme le Cercle des Français à Londres.

Rencontrer des gens :

Je vais être très sincère, j’ai rencontré très peu d’anglais et beaucoup de français. Même si ce mois à Londres m’a peut-être moins appris l’anglais que je ne le souhaitais, il fut humainement très enrichissant.
Avant mon arrivée j’ai envoyé un message à toutes les personnes que je connaissais sur place, même celles que je n’avais pas vu depuis 9 ans. Je n’ai pas toujours eu de réponses. Je suis arrivée en ayant quelques connaissances qui sont devenues mes piliers ici.

J’ai aussi fait des rencontres grâce au sport et Instagram !
Retrouvez toutes mes astuces pour faire du sport à Londres et rejoindre des communautés. 

Les expatriés s’entraident beaucoup. Vous pouvez trouver des groupes sur Facebook pour faire des rencontres, participer à des événements. L’avantage c’est d’éviter les petites erreurs souvent inévitables (les démarches administratives, le transport ou même vous conseiller sur les choses à voir…).
Tu as aussi mon article sur les erreurs à ne pas faire à Londres.

N’oubliez pas une chose : Londres est la 6è ville de France. Autrement dit même en utilisant votre entourage en France ou les réseaux sociaux, etc. N’hésitez pas. Oser demander des contacts avant de partir.

Pour votre niveau d’anglais : Les gens sont extrêmement patients. Ils prennent le temps de répéter si vous ne comprenez pas. N’hésiter pas à positionner que vous avez un niveau moyen voir mauvais et que vous êtes la pour apprendre. On se détend et on ose.

Financièrement :

La vie à Londres coûte cher et j’ai dépassé mon budget.
Je dois reconnaître n’avoir pas été très organisée sur ce point et avoir fait tout ce que je ne fais pas dans la vie. Avant de trouver mon espace de co-working j’ai bossé dans les cafés ce qui induit donc « consommer ». J’ai rarement mangé chez moi J’ai fait aussi quelques erreurs de débutantes au niveau des transports qui m’ont couté. Je vous invite à consulter mon article sur les erreurs à ne pas faire à Londres.

Londres reste une capitale et une des capitales les plus chères du Monde. Comme partout, préférez préparer vos repas. Il y a plein de marchés ! C’est déjà une belle économie. Beaucoup de choses sont gratuites comme les musées. En cherchant un peu on trouve des bons plans mais la vie reste chère.

Des bonnes adresses ?

Je vous invite à consulter la MAP du blog pour retrouver toutes mes bonnes adresses.
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Le bilan :

Ce séjour m’a chamboulé. Je savais que partir dans un autre pays, seule et avec la barrière de la langue me ferait sortir de ma zone de confort. Je me suis retrouvée face à moi-même, ce qui m’a permis d’énormément me questionner.


En reprenant mes objectifs :

Apprendre l’anglais : On va dire 50/50… J’ai osé ! Mais c’est un fait j’ai rencontré plus de français que d’anglais. Cependant mon oreille, elle est bien meilleure. J’ai encore plus envie d’améliorer mon niveau en anglais.

Sortir de ma zone de confort et de ma discrétion : Je me suis rendus compte à quel point ça me freinait énormément dans la vie. Le manque de confiance en soi est très dur à « combattre » mais c’est en avançant en douceur qu’on y arrive. Je réalise que même si j’ai peur, j’y vais et c’est vraiment une force que je compte bien utiliser pour continuer à avancer.

Travailler loin de chez moi : J’ai réalisé à quel point, je m’enfermais dans ma routine et que la nouveauté et un changement de rythme ont été bénéfiques pour ma productivité. J’ai testé de nouveaux formats pour mes réseaux sociaux, repris l’illustration et posté plus d’articles en deux semaines que les 3 derniers mois…

Lâcher prise et rester ouverte à tout ce que cette aventure pourra m’offrir : Des rencontres, des opportunités, de belles aventures… Je pense que je ne réalise pas vraiment tout ce que je viens de vivre. J’ai l’impression d’être restée seulement 2 semaines.

Ce que j’en tire :

Je prends conscience de la place que rend le matériel dans ma vie : En 2018, j’aurais passé 21 jours avec un sac à dos de 10kg en Asie, un mois avec une valise de 15kg en Angleterre, ajoutez mes petits déplacements (en moyenne une semaine par mois) et mes prochains voyages. En 2018, j’aurais passé un tiers de mon année à vivre avec 10kg et dans environ 9m2. Je réalise qu’à Bordeaux je vis avec beaucoup de choses, mais que finalement, je me sens aussi un peu partout chez moi avec peu. La seule chose qui me manque vite, ce sont mes proches, mes amies. J’ai beau garder contact avec eux, c’est cet écosystème que j’ai créé qui me manque. Je réalise à quel point le matériel est un confort, mais aussi à quel point on peut s’étouffer avec. Je participe d’ailleurs à un vide dressing le 23 septembre si ça vous intéresse. J’avais un énorme carton d’affaire prêt avant de partir, je peux vous assurer qu’il ne sera pas seul.

La routine : En partant dans une autre ville tu perds ta routine. Cette expérience à Londres était d’autant plus intéressante que j’avais décidé de continuer à travailler. Alors bien sûr, je peux totalement adapter mes horaires et « faire ce que je veux ». Il n’en reste pas moins que j’aime travailler, je passe en moyenne plus de 50h à être active. J’ai gardé mon bon rythme de travail à Londres, mais changer d’endroit, bosser dans de nouveaux espaces, ça m’a rendue proactive. J’ai repris le dessin, etc. Je reste une éternelle insatisfaite et j’aimerais toujours faire plus, mais je suis vraiment ravie de toute la créativité que ça m’a apporté. Et surtout, je retiens qu’en évitant de trop entrer dans une routine je procrastine beaucoup moins.

L’humain : J’ai fait de très belles rencontres mais par-dessus tout j’ai osé. Oser demander aux gens un renseignement. Oser assister à des événements seule pour faire des rencontres. Oser dire « on se voit demain ? ». Je sens que j’ai encore une petite gène, c’est au final ma personnalité, mais pour moi ce fut déjà un grand pas.
Je remercie toutes les personnes qui m’ont accompagné ici : Kevin, Marc, Pierre-Guy, Maeva, Sophie, Daniel, Paul, toutes les personnes du Swedish Fit. Tellement d’échanges. 

Londres : Je savais qu’une chose particulière me liait à Londres et j’en suis désormais convaincu. J’aime cette ville, elle bouillonne, est créative et éclectique. Je m’y sens bien et ici sans barrière. Je reviendrai…

Envie de partir plus longtemps ? Découvre l’expérience de Kevin (in English please)

Partir vivre un mois à l’étranger m’a permis d’avoir un aperçu de ce que pouvait être l’expatriation. Une ouverture sur le monde dans un cadre de vie quotidienne et non en vacances. Un séjour très enrichissant dont je sors grandie comme à chaque voyage.
N’hésitez pas à me poser vos questions ou faire vos retours en commentaire.

© Photos Loïc Salan et Bonjour Darling