C’est comme si c’était hier… Oh ! Mais c’était hier ! Je courais mon second semi à l’étranger en l’espace de 2 semaines. Aujourd’hui je vous raconte ma première course en short mais pas que !


Décollage vendredi pour la Suède ! Je n’étais encore jamais allée dans un pays nordique et j’en rêvais. Invitée par Gore Apparel à courir ce fameux semi-marathon, celui avec le plus de participants ! 65 000 inscrits cette année ! J’avais vraiment hâte !
Contactée quelques jours après mon premier « chaud » marathon (CR ici). J’ai de suite accepté d’autant que je me disais… C’est bon ! La, au moins, je n’aurais pas chaud. Grosse erreur ! Alors que la pluie et le froid s’abattaient sur la France, plus je regardais la météo de Göteborgs plus les degrés augmentaient. C’était sûr ! J’allais prendre le départ de mon plus chaud semi. Mais j’avais tout prévu dans ma valise !… Sauf qu’après plusieurs heures de vol et une escale, ma valise n’a pas suivi.

Je suis donc arrivée en Suède sans valise mais bien entourée de toute l’équipe Gore Apparel. Seule française, j’ai pu continuer à travailler mon anglais avec toutes les nationalités : Finlande, Danemark, Pays-Bas, Italie, UK, Allemagne… Ça tombe bien ! C’est une de mes résolutions de 2017 et je dois avouer vraiment m’améliorer à chaque blogtrip. Je n’hésite plus, j’ose et ça marche… Bon pas toujours mais de plus en plus.
Tout juste arrivé, on a pris le temps de déjeuner et de découvrir les produits Gore Apparel. La veste, je vous en ai déjà parlé en Instastory. Testée au salon du running et lors du semi de Genève, elle est pour moi révolutionnaire. D’une telle légèreté, c’est une seconde peau, mais surtout déperlante et totalement imperméable même après passage en machine. Je n’ai jamais eu une telle veste. Mais elle n’allait pas m’accompagner lors de ce semi vue la météo annonçait. Par contre le short… J’hésitais… Encore fallait-il que ma valise arrive à temps. Un tour en ville et il était temps d’aller… chercher notre dossard. Ce rituel que j’aime tant.
Un petit tour au salon, (j’ai craqué sur un headband), et il était déjà l’heure d’aller à la pasta party !
Pendant tout ce temps nous avons eu l’occasion de tous discuter : athlètes Gore, journalistes, blogueurs… Que des profils différents, de l’athlète qui parcourt ses semi en 1h15 à celle qui adore les trails, la nature et prépare son premier UTMB… A chaque histoire, chaque objectif, chaque manière différente de se challenger, on ressent une même chose : cette passion pour le running qui nous motive à parcourir tout ces kilomètres, ce goût pour la liberté qu’elle procure mais aussi se tête à tête avec soi-même.
Mais il est temps de rentrer et dormir avant la course.

Pas de réveil pour manger super tôt ! Le départ est à 13h56 ! C’est ma première course l’après-midi. Je prends donc mon temps le matin. Réveil en douceur, photo du race pack, douche et première couche de Nok (crème anti-frottement). C’est décidé ! Je courrai mon premier semi en short ! Si je n’osais pas avant c’est car j’avais peur des irritations. Mais je ne souhaitais surtout pas revivre mon coup de chaud du marathon de Paris. Il fallait que je teste un jour et ce sera aujourd’hui.

Petit déjeuner : J’évite les fruits, type melon, pastèque et compagnie. Ce sera juste une pomme et une banane que je garderai pour 2h avant la course. Pour le reste je mange solide : pain, oeuf et eau ! Beaucoup d’eau. Ils annoncent 26 degrés, c’est sûr on aura chaud. (Plus d’info dans mon article : Sport et alimentation).

11h : Une photo de groupe et c’est parti. Je check si j’ai tout : Kamelbag, lunette, banane, sweat pour après la course. Pas d’écouteurs. Je les prends toujours mais depuis plus d’un an je ne m’en sers plus en course officielle donc pas la peine de se charger.

12h : On arrive sur le lieu du départ, je mange ma banane et première pause pipi. On dépose les vestiaires, on repère les lieux. Il y a tellement de monde mais c’est aussi si paisible. Les gens, l’ambiance, c’est très apaisant. Je bois assez souvent des mini-gorgées.


13h : On regarde les « élites » partir dont 2 athlètes Gore… Quel départ ! C’est toujours impressionnant !


13h15 : Dernière pause pipi avant de retrouver notre SAS.
13h45 : On attend devant un écran qui nous montre les premiers. C’est génial ! Ils sont déjà proche de l’arrivée !

13h56 : 3… 2… 1… Go ! C’est parti ! Et devinez quoi… On croise les premiers ! Eux finissent alors qu’on commence à peine mais c’est bizarrement super motivant ! Même si dès le début ça monte !

2 km : Ok… Ça monte et ça descend tout le temps. J’aime bien mais je ne suis pas habituée… Tous les kilomètres il y a de la musique, énormément de monde et déjà un premier ravitaillement d’eau ! Il y en aura tous les 2km… Simplement génial !


5 km : Je me sens bien mais la, ça monte vraiment, un pont ! Immense ! Mais je ne m’arrête pas. Je me dis que le pont Chaban de Bordeaux c’est finalement de la gnognote.

10 km : Je prends le temps de boire à quasiment tous les ravitaillements. On longe l’eau et ça j’adore. La foule est présente !

12 km : Ok… Je commence à fatiguer et donc à penser… En premier je réalise que je n’ai aucun problème avec mon short et les irritations alors qu’il fait chaud et que je suis passée sous les jets d’eau… J’essaye de me remotiver.

14 km : Second pont. Je fais la montée en marchant jusqu’à ce que la musique me remotive.

16 km : Je sens que mon mental galère vraiment… Ça arrive… Je ne m’en veux pas pour la première fois et je décide de me booster différemment, avec la foule. 65 000 participants et 300 000 spectateurs ça devrait le faire ! Alors quand des gens crient ou dansent sur le coté je dis merci. Quand des personnes marchent je leur souris. Quand il y a des mains d’enfants je tape dedans… Je le fais déjà mais à partir de 15km je commence normalement à être dans ma bulle. Aujourd’hui, je n’y suis pas alors je profite.

19 km : On y est !

20 km : J’embarque une nana qui marchait et on avance ensemble. Je suis reboostée ! Dernière ligne droite !


21 km : On fini sur la piste du stade ! Un semi de plus ! Et pour la première fois en short ! Pas d’irritation, pas de douleur ni d’inconfort. Je me sens libérée.
Ce semi ne fut pas le plus rapide, ni celui avec les meilleurs sensations. Je n’avais pas vécu de course seule depuis mon premier semi il y a deux ans et bizarrement ça m’a donné envie d’en refaire une, seule. Mais surtout avec une prépa.
J’adore partager mes courses, j’en sors énormément grandie. Mais ce tête à tête avec soi-même est aussi super intéressant. Je pense même, après les nombreux échanges avec les membres de la Team Gore Apparel, en envisager un avec moins de monde, peut-être un trail ou une course sur route en pleine nature. Je n’avais pas vraiment envisager ce challenge mais après cette course et même la Ragnar Relay où j’avais affronté la solitude et même dans la nuit noire… Ça me motive beaucoup ! C’est totalement en dehors de ce que je fais mais justement je trouve ça très intéressant ! Si jamais vous avez des courses à me conseiller.

Pour conclure, je réalise aujourd’hui qu’il y a un an j’ai eu besoin de faire une pause running… J’ai douté sur mon envie de continuer la course à pied. Aujourd’hui je réalise que je m’épanouie vraiment dans ce sport. J’ai trouvé comment prendre du plaisir, comment me challenger de course en course. J’ai appris à me challenger moi et plus face aux autres. J’assume mes courses. J’apprends aussi de mes échecs. Chaque kilomètre me donne envie de voir plus loin. Mon prochain challenge est dans deux semaines : Le Défid’elles !
Je prendrai en suite un peu de vacances en juillet août avant d’envisager un nouveau semi ou marathon mais sans vous mentir… J’ai déjà hâte !

Encore merci à Gore Apparel et l’agence Epic pour ce beau week-end et ces belles rencontres !